SEE-Life : suivis à long terme en Écologie et Évolution
Créé en 2023, et attribué pour une période de 5 ans reconductible, le programme SEE-Life pérennise l’existence des suivis à long-terme en écologie et évolution mis en place depuis plus de 10 ans par des chercheurs des unités de CNRS Écologie & Environnement. Les SEE-life génèrent des bases de données à différentes échelles, de l’individu à la population, permettant l’avancée des connaissances fondamentales sur les mécanismes adaptatifs du vivant ayant conduit à la biodiversité actuelle. Parce qu’ils favorisent l’évolution continue des processus de conservation, ces suivis participent à une gestion durable de la biodiversité en prenant en compte les dimensions socio-écosystémiques de l’environnement.
Un des objectifs appliqués de ce programme est ainsi d’anticiper le devenir de la biodiversité actuelle face aux contraintes imposées par les changements actuels, grâce à :
- la pérennisation logistique d'une récolte de données au long terme sur différentes caractéristiques d'organismes et écosystèmes suivis, allant du niveau moléculaire, cellulaire à celui de l'individu et du socio-écosystème,
- la mise en place d'un réseau de collaborateurs axé autour de l'échange d'expertises,
- l'organisation de rencontres thématiques sur les suivis à long terme sur la biodiversité et les socio-écosystèmes,
- la co-construction d'une e-infrastructure interopérable offrant une facilité d'accès aux données.
Comprendre la biodiversité pour agir - Suivis à long termes en écologie et évolution - SEE-Life
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L'Arctique : un écosystème sous haute-tension
La région arctique cumule deux effets néfastes des chamboulements actuels du globe. Tout d’abord, l’Arctique se réchauffe plus rapidement que toute autre région du globe, et ensuite les changements qui en découlent affectent un large éventail d'organismes qu’ils soient résidents et migrateurs. De plus, l’Arctique est au confluent de flux atmosphériques ou océaniques qui transportent à longue distance de nombreux polluants issus des activités industrielles. Ainsi, malgré son éloignement et son isolement présumé, la présence de molécules toxiques est une préoccupation majeure pour la biodiversité de l’Arctique. Les suivis à long terme des équipes de CNRS Écologie & Environnement mettent en exergue les effets néfastes des activités anthropiques et les réponses adaptatives de plusieurs espèces de vertébrés arctiques, produisant ainsi des données uniques pour notre appréhension du devenir de cet écosystème emblématique de notre planète.
Titre du suivi |
Nom du porteur / de la porteuse |
Unité de recherche concernée |
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Lemming, bécasseau et leurs prédateurs |
Loïc Bollache |
Chrono-environnement (LCE, Besançon) |
Mouettes tridactyles du Svalbard : appréhender l’impact des contaminants |
Olivier Chastel |
Centre d’études biologique de Chizé (CEBC, Villiers-en-Bois) |
ARCTOX (a pan-Arctic network to track mercury contamination across Arctic and subarctic marine food webs) |
Jérôme Fort |
Littoral environnements et sociétés (LIENSs, La Rochelle) |
Adaptation des oiseaux marins de l'Arctique aux contraintes environnementales dans le contexte des changements climatiques (ADACLIM) |
David Grémillet |
Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive (CEFE, Montpellier) |
Adaptations et évolution dans un écosystème fortement anthropisé : entre écologie urbaine et milieux naturels impactés
Les changements anthropiques, parmi lesquels l’urbanisation galopante, se produisent à un rythme effréné sur la planète et réduisent ou modifient les habitats de nombreuses espèces animales et végétales. Les milieux urbains et périurbains, en opposition avec des milieux naturels qui subissent néanmoins les effets indirects de l’anthropisation, forment un biotope particulier où microclimats, pollutions (lumineuse, sonore, chimique), fragmentation des habitats, activités récréatives, sont autant de nouvelles pressions de sélection pour les organismes vivants.
Si certains animaux parviennent à s’accommoder de ce nouvel environnement urbain, ils semblent subir des changements importants de leurs caractéristiques (phénotypes) et l’importance relative des processus écologiques ou évolutifs dans ces changements est encore peu connue. De même, les changements anthropiques, climatiques et autres affectent grandement la dynamique et l’évolution des populations animales évoluant dans des milieux naturels. Les suivis à long terme labellisés par CNRS Écologie & Environnement, centrés autour des populations de mésanges comme modèle phare au niveau national, permettent d’étudier les adaptations comportementales, physiologiques et/ou génétiques, ainsi que leurs limites, de ces organismes aux changements globaux de l’Anthropocène. Ces études reposent sur la complémentarité existante entre une approche d’écologie urbaine utilisant le gradient environnemental créé par l’urbanisation (température, végétation et fragmentation de l’habitat, pollution) et une approche comparative multipopulationnelle non urbaine à l’échelle nationale et européenne.
Suivi |
Nom du porteur / de la porteuse |
Unité de recherche concernée |
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Suivi des populations de mésanges en Ile de France |
Clotilde Biard |
Institut d’écologie et des sciences de l’environnement (iEES, Paris) |
Suivi de mésanges dans un gradient d’urbanisation à Montpellier |
Anne Charmantier |
Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive (CEFE, Montpellier) |
Mésanges bleues corses en forêts de chênes blancs et chênes verts |
Claire Doutrelant |
Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive (CEFE, Montpellier) |
Influence de l'urbanisation sur le fonctionnement des populations de mésanges - Niveaux individuel et populationnel, et lien avec les communautés aviaires |
Bruno Faivre |
Laboratoire Biogéosciences (Dijon) |
Effets de l'urbanisation sur les populations de mésanges |
Sylvie Massemin |
Institut pluridisciplinaire Hubert Curien (IPHC, Strasbourg) |
Suivi de mésanges bleues et charbonnières en forêt méditerranéenne (La Rouvière, Montarnaud) |
Céline Teplitsky |
Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive (CEFE, Montpellier) |
Réponse des écosystèmes méditerranéens, au réchauffement climatique
Localisé aux portes de l’Afrique, au confluent de nombreux courants atmosphériques, « hot-spot » de biodiversité et théâtre de forts enjeux socio-économiques, le bassin méditerranéen est une zone fortement affectée par les changements globaux. Particulièrement sujet à une aridité croissante et une augmentation des incendies, son habitat fortement hétérogène – entremêlé de garrigues, lagunes et forêts – est en proie à un degré d’activités humaines toujours croissant, exerçant une forte pression sur une faune et flore parfois endémiques. En particulier, la mortalité de la forêt méditerranéenne, y compris en France, a augmenté de plus de 50 % ces dernières années.
Par le biais de suivis long terme, les équipes de CNRS Écologie & Environnement cherchent à comprendre quelles sont les conséquences du réchauffement climatique et des changements globaux sur le devenir de ce biome si particulier, en étudiant le panel des réponses mises en jeu de l’échelle individuelle à celle de l’écosystème entier. Une thématique phare concerne notamment l’impact de la perte de canopée sur la capacité des forêts à agir comme puits de carbone.
Titre du suivi |
Nom du porteur / de la porteuse |
Unité de recherche concernée |
Site expérimental de Puéchabon |
Jean-Marc Limousin |
Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive (CEFE, Montpellier) |
La hêtraie de la Massane |
Elodie Magnanou / Christelle Hély |
Biologie Intégrative des Organismes Marins (BIOM, Banyuls-sur-Mer) Institut des sciences de l’évolution de Montpellier (ISEM, Montpellier) |
Climed, site d'observation de la garrigue |
Jean-Philippe Mévy |
Institut méditerranéen de biodiversité et d'écologie marine et continentale (IMBE, Marseille) |
Observatoire de la forêt de chênes méditerranéenne - O3HP |
Elena Ormeño-Lafuente |
Institut méditerranéen de biodiversité et d'écologie marine et continentale (IMBE, Marseille) |
Muflier à grandes fleurs dans la Narbonnaise |
Benoît Pujol |
Centre de recherche insulaire et observatoire de l'environnement (CRIOBE, Perpignan) |
Écosystèmes côtiers, insulaires et coralliens
Les écosystèmes côtiers, insulaires et coralliens sont aujourd’hui considérés comme les plus vulnérables car exposés au cumul d’impacts de pressions anthropiques telles que les pollutions d'origine terrestre, la prolifération d'algues due aux excès de nutriments, la destruction d'habitats liée aux activités humaines (pêche, tourisme balnéaire, extraction de granulats...). Pourtant, la diversité et la richesse de ces écosystèmes en font des fournisseurs de nombreux services allant de la séquestration du carbone aux services récréatifs, en passant par la création de pépinières ou encore la prévention de l’érosion côtière ou la modération des événements extrêmes. Certains milieux comme les récifs coralliens sont connus pour être peu résilients, c’est-à-dire mettre plusieurs décennies pour se relever des agressions environnementales. D’autres, le sont peut-être tout autant mais sont moins connus ou moins médiatisés. Un nombre conséquent des suivis à long terme de CNRS Écologie & Environnement sont consacrés à l’accumulation de connaissances visant à trouver des réponses adéquates pour une gestion durable de ces écosystèmes maritimes de proximité.
Suivi |
Nom du porteur / de la porteuse |
Unité de recherche concernée |
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Biodiversité des eaux côtières bretonnes |
Jacques Grall / Thomas Burel |
Laboratoire des sciences de l'environnement marin (LEMAR, Plouzané) Institut universitaire européen de la mer (IUEM, Plouzané) |
Les végétaux des îles subantarctiques |
Anne-Kristel Bittebiere / David Renault |
Laboratoire d’écologie des hydrosystèmes naturels et anthropisés (LEHNA, Villeurbanne) Écosystèmes, biodiversité, évolution (ECOBIO, Rennes) |
Communauté de micro-organismes de la rade de Brest |
Christine Paillard / Loïs Maignien |
Biologie et écologie des écosystèmes marins profonds (BEEP, Plouzané) Laboratoire des sciences de l'environnement marin (LEMAR, Plouzané) |
Les arthropodes des îles subantarctiques |
David Renault & Romain Georges |
Écosystèmes, biodiversité, évolution (ECOBIO, Rennes) |
Phytoplancton et métazooplancton dans le Golfe de Gascogne |
Christine Dupuy |
Littoral environnements et sociétés (LIENSs, La Rochelle) |
Suivi du recrutement corallien à La Réunion |
Lucie Penin |
Écologie marine tropicale des océans Pacifique et Indien (ENTROPIE, St Denis) |
Communauté d’oiseaux marins et végétation de l'Ile Tromelin |
Matthieu Le Corre |
Écologie marine tropicale des océans Pacifique et Indien (ENTROPIE, St Denis) |
Espèces rares et menacées
La perte de biodiversité qui accompagne les changements climatiques et les effets des activités humaines se traduisent par la mise en danger de la pérennité d’espèces animales ou végétales qui ont accumulé, au cours du temps par sélection naturelle, des caractéristiques morphologiques, physiologiques ou comportementales voire culturelles uniques. Cette richesse biologique et historique doit être documentée avec empressement afin de concevoir des mesures de conservation efficaces et adaptées à chaque espèce, écosystème ou socio-écosystème: les causes de la diminution de la taille des populations doivent être déterminées, tout comme ses conséquences pour la diversité génétique à venir. Distribués au travers de biotopes variés, de la France métropolitaine à l’Afrique, l’ensemble des suivis à long terme décrits ci-dessous ont pour point commun de documenter la biologie d’espèces, parfois endémiques, classées vulnérables ou en danger par l’UICN, et par leur protection, de promouvoir la préservation de milieux naturels à plus large échelle.
Suivi |
Nom du porteur / de la porteuse |
Unité de recherche concernée |
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Mandrills du parc Lekedi (Gabon) |
Marie Charpentier & Alice Baniel |
Institut des sciences de l’évolution de Montpellier (ISEM, Montpellier) |
Macaques à crête de la réserve Tangkoko (Indonésie) |
Julie Duboscq |
Eco-anthropologie (EA, Paris) |
Chimpanzés dans la forêt de Sebitoli (Ouganda) |
Sabrina Krief |
Eco-anthropologie (EA, Paris) |
Gorilles de l’ouest de Dzanga-Sangha (République Centrafricaine) |
Shelly Masi |
Eco-anthropologie (EA, Paris) |
Bonobos de la forêt de Manzano (république déocratique du Congo) |
Victor Narat |
Eco-anthropologie (EA, Paris) |
Rapaces en France |
Olivier Duriez |
Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive (CEFE, Montpellier) |
Centaurée de La Clape |
Eric Imbert |
Institut des sciences de l’évolution de Montpellier (ISEM, Montpellier) |
Chou insulaire de Corse |
Sandrine Maurice-Oms |
Institut des sciences de l’évolution de Montpellier (ISEM, Montpellier) |
Chardon bleu des Alpes |
Christophe Petit |
Institut des sciences de l’évolution de Montpellier (ISEM, Montpellier) |
Faune sauvage et interactions avec les socio-écosystèmes
Dans la quasi-totalité des écosystèmes, les faunes sauvages sont au contact, à divers degrés, avec les sociétés humaines. Cette proximité a poussé les scientifiques de toutes disciplines à s’accorder sur l’élargissement de la notion d’écosystème à celui de socio-écosystème. Ce dernier englobe notamment les interactions qui relient le système écologique à d’autres éléments constitutifs, économiques, politiques ou socio-anthropologiques. Il en découle que face aux changements planétaires actuels, la biodiversité, sauvage ou domestiquée, l’environnement physique ou les activités humaines sont tous des acteurs des mécanismes adaptatifs mis en œuvre. Le concept de One Health, qui envisage la santé à tous les niveaux de la biodiversité, intègre aussi l’ensemble des constituants des socio-écosystèmes. Ainsi, qu’ils soient le lieu de conflits avec les activités agricoles ou cynégétiques, ou sources d’une biodiversité adaptée à des milieux historiquement transformés ou en transformation, ces socio-écosystèmes forment des unités géographiques clés de questionnement sur les mécanismes actuels d’évolution. Leur étude apporte, grâce aux suivis à long terme, des savoirs fondamentaux ou appliqués qui éclairent le devenir et la gestion de cette biodiversité, au plus proche de nos sociétés modernes.
Suivi |
Nom du porteur / de la porteuse |
Unité de recherche concernée |
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Nacré de la Bistorte |
Michel Baguette / Nicolas Schtickzelle |
Institut de Systématique, Évolution, Biodiversité (ISYEB, Paris) Earth and Life Institute (UCLouvain, Belgique) |
Reptiles terrestres et marins |
Xavier Bonnet |
Centre d’études biologique de Chizé (CEBC, Villiers-en-Bois) |
Biodiversité des milieux agricoles |
Vincent Bretagnolle & Sabrina Gaba |
Centre d’études biologique de Chizé (CEBC, Villiers-en-Bois) |
Mouettes rieuses de la plaine du Forez |
Aurélien Besnard & Pierre-André Crochet |
Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive (CEFE, Montpellier) |
Biodiversité et fonctionnement des plans d'eau de gravières de la Garonne |
Stéphanie Bouletreau & Julien Cucherousset |
Centre de Recherche sur la Biodiversité et l’Environnement (CRBE, Toulouse) |
Populations de sangliers de la forêt de Châteauvillain - Arc-en-Barrois |
Marlène Gamelon / Eric Baubet |
Laboratoire de Biométrie et Biologie Évolutive (LBBE, Villeurbanne) |
Cistude d’Europe et zones humides restaurées du Woerr |
Jean-Yves Georges / Kathrin Theissinger
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Institut pluridisciplinaire Hubert Curien (IPHC, Strasbourg) Justus Liebig University Giessen (Allemagne) |
Suivi des populations d’oiseaux par marquage en France |
Pierre-Yves Henri |
Mécanismes Adaptatifs et Évolution (MECADEV, Paris) Centre de recherches sur la biologie des populations d'oiseaux (CRBPO) |
Communauté de mollusques d’eau douce aux Antilles françaises |
Patrice David & Philippe Jarne |
Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive (CEFE, Montpellier) |
Chevreuils du territoire d’études et d’expérimentation de Trois-Fontaines |
Jean-François Lemaître & Jean-Michel Gaillard / Maryline Pellerin |
Laboratoire de Biométrie et Biologie Évolutive (LBBE, Villeurbanne) |
Populations de reptiles dans l’ouest de la France |
Olivier Lourdais |
Centre d’études biologique de Chizé (CEBC, Villiers-en-Bois) |
Rongeurs, prédateurs et polluants dans les zones de pâturage en Franche-Comté |
Francis Raoul |
Chrono-environnement (LCE, Besançon) |
Mégafaune marine : sentinelle des changements océaniques
Les océans constituent un réservoir inouï de biodiversité et jouent un rôle de régulateurs clés du climat mondial via leur impact sur le cycle du carbone, sur la température, la production d’oxygène ou la répartition des nutriments à grande échelle. Toutefois, leurs étendues font que ces écosystèmes restent inaccessibles et souffrent d’un important déficit d’observations in situ, malgré des moyens considérables investis jusqu’à présent. Une des solutions mise en place par les scientifiques de CNRS Écologie & Environnement est d’étudier les populations d’oiseaux et de mammifères marins des divers océans et mers du globe, qui se déplacent sur de grandes distances et constituent ainsi nos sentinelles de l’état du milieu marin. Les suivis à long-terme des modifications du comportement, de la santé, et de la dynamique de population de ces espèces, ainsi que l’étude de leurs réponses face à de nouveaux risques environnementaux ou épidémiologiques produisent des données critiques dans la compréhension des effets du changement global sur les océans, et des informations capitales pour la conservation des « poumons bleus » de notre planète. Ils permettent de mieux comprendre comment le changement global (climat, activités humaines) affecte les écosystèmes marins, d’élaborer des scénarios sur les effets des changements climatiques futurs, et de proposer aux décideurs des mesures de conservation pour limiter l'impact de ces changements sur la biodiversité.
Suivi |
Nom du porteur / de la porteuse |
Unité de recherche concernée |
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Population de mouettes tridactyles en mer |
Emmanuelle Cam |
Laboratoire des sciences de l'environnement marin (LEMAR, Plouzané) |
Mégafaune marine de l’océan Atlantique et de la mer Méditerranée |
Ghislain Dorémus |
Observatoire pour la conservation de la mégafaune marine (PELAGIS, La Rochelle) |
Fous de Bassan de la RNN des Sept-Îles |
David Grémillet / Pascal Provost |
Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive (CEFE, Montpellier) |
Fous du Cap de Malgas Island (Province du Cap, Afrique du Sud) |
David Grémillet / Lorien Pichegru |
Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive (CEFE, Montpellier) Nelson Mandela University (Afrique du Sud) |
Réseau national échouage des mammifères marins |
Jérôme Spitz |
Observatoire pour la conservation de la mégafaune marine (PELAGIS, La Rochelle) |
Oiseaux et mammifères de l'océan Austral |
Christophe Barbraud |
Centre d’études biologique de Chizé (CEBC, Villiers-en-Bois) |
Prédateurs Plongeurs sentinelles de la variabilité climatique dans l'océan Austral | Charles-André Bost | Centre d’études biologique de Chizé (CEBC, Villiers-en-Bois) |
Les manchots Adélie sentinelles de l'environnement marin |
Akiko Kato | Centre d’études biologique de Chizé (CEBC, Villiers-en-Bois) |
Ecologie des Éléphants de mer, collecteurs des données océanologiques | Christophe Guinet | Centre d’études biologique de Chizé (CEBC, Villiers-en-Bois) |
Adaptations physiologiques et comportementales face aux contraintes environnementales | Antoine Stier | Institut pluridisciplinaire Hubert Curien (IPHC, Strasbourg) |
Dynamique spatio-temporelle et stratégies adaptatives des populations des populations de manchot | Céline Le Bohec | Institut pluridisciplinaire Hubert Curien (IPHC, Strasbourg) |
Ecologie de la circulation d’agents infectieux : surveillance, compréhension et implications pour la gestion |
Thierry Boulinier | Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive (CEFE, Montpellier) |
Adaptations aux changements globaux et évolution dans les milieux d'altitude
Les formes de vie adaptées aux régions montagneuses furent originellement soumises à de fortes contraintes sélectives imposées par des conditions météorologiques et saisonnières drastiques. La multiplicité et la rapidité des changements actuels auxquels les écosystèmes de montagne sont soumis tels que le changement climatique, la fragmentation et la perte d’habitat, les activités récréatives, le pâturage et les interactions avec les animaux domestiques, peuvent affecter cette biodiversité de manière irréversible. Comprendre comment des organismes hautement spécialisés réagissent aux changements globaux et déterminer si des mesures de conservation sont nécessaires et efficaces impliquent d’évaluer leurs capacités d’adaptation. Répondre à ces deux questions clefs ne peut être entrepris que via des études longues, car l’adaptation peut se faire sur plusieurs générations alors que les conditions environnementales et les activités humaines sont variables d’une année à l’autre. C’est dans ce cadre que s’inscrivent les suivis à long terme des écosystèmes de montagne, qui permettent ainsi d’évaluer les dynamiques populationnelles ou encore la durabilité des interactions avec les activités humaines.
Suivi |
Nom du porteur / de la porteuse |
Unité de recherche concernée |
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Marmotte alpine dans le vallon de la Grande Sassière |
Christophe Bonenfant & Mathieu Douhard |
Laboratoire de Biométrie et Biologie Évolutive (LBBE, Villeurbanne) |
Lézards vivipares dans les Cévennes |
Pierre De Villemereuil |
Institut de Systématique, Évolution, Biodiversité (ISYEB, Paris) |
Ongulés de montagne |
Anne Loison |
Laboratoire d’écologie alpine (LECA, Grenoble) |
Zostérops gris du Piton de la Fournaise |
Christophe Thébaud |
Centre de Recherche sur la Biodiversité et l’Environnement (CRBE, Toulouse) |
Spermophile du Columbia |
Vincent A Viblanc |
Institut pluridisciplinaire Hubert Curien (IPHC, Strasbourg) |
Adaptations aux changements globaux et évolution dans les savanes et milieux arides
Les savanes et milieux arides sont caractérisés par des ressources sporadiques, notamment en eau, qui contraignent fortement la productivité de ces écosystèmes. Ils sont touchés de plein fouet par le changement climatique, avec une augmentation des évènements extrêmes menaçant leur fonctionnement et leur biodiversité. Par ailleurs, ces milieux sont souvent synonymes de gestion complexe du fait de populations animales menacées, du besoin d’établir des zones de protection adaptées, et des conflits existants avec les humains dans (braconnage) et en périphérie (agriculture, infrastructures) des zones protégées. Les suivis à long terme du CNRS visent à comprendre les adaptations comportementales et physiologiques des animaux vivant dans ces milieux extrêmes, et dans quelles mesures ces adaptations (y compris comportements social ou migratoire) seront suffisantes pour faire face aux changements globaux.
Suivi |
Nom du porteur / de la porteuse |
Unité de recherche concernée |
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Éléphants dans la zone internationale de conservation du Kavango-Zambeze |
Simon Chamaillé-Jammes |
Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive (CEFE, Montpellier) |
Républicains sociaux du Kalahari |
Claire Doutrelant / Rita Covas |
Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive (CEFE, Montpellier) Centro de Investigação em Biodiversidade e Recursos Genéticos (CIBIO, Porto, Portugal) |
Babouins chacma du Tsaobis Nature Park (Namibie) |
Elise Huchard / Alecia Carter / Guy Cowlishow |
Institut des sciences de l’évolution de Montpellier (ISEM, Montpellier) University College London (Londres, UK) Institute of Zoology of London (Londres, UK) |
Souris rayées et rats de brousse du Karoo |
Carsten Schradin |
Institut pluridisciplinaire Hubert Curien (IPHC, Strasbourg) |