L’écologie en territoire ultramarin
Au centre de hotspots de biodiversité, de nombreuses recherches sont en cours dans les territoires ultramarins.
En Guyane
La Guyane française est la plus grande région tropicale d’Europe. Elle présente des caractéristiques écologiques et biogéographiques qui en font un site exceptionnel pour étudier la biodiversité amazonienne. Plusieurs structures existent sur ce territoire :
Le laboratoire écologie, évolution, interactions des systèmes amazoniens
Ainsi au sein de la station des Nouragues, le Laboratoire écologie, évolution, interactions des systèmes amazoniens (LEEISA) étudie la biodiversité amazonienne, les effets du changement climatique, les services écosystémiques, la chimie des bioressources, la filière bois, les flux de carbone et gaz à effet de serre (tour à flux) et le stockage du carbone par les forêts tropicales.
Ces recherches sont conjointement portées par le Centre d’étude de la biodiversité amazonienne. Ce Labex relève le défi scientifique majeur de comprendre pourquoi tant d’organismes vivants sont présents dans les écosystèmes tropicaux. Il favorise l’innovation dans la recherche sur la biodiversité tropicale. Il fédère un réseau d’équipes de recherche françaises internationalement reconnues, contribue à la formation universitaire et encourage les collaborations scientifiques avec les pays d’Amérique du Sud.
Par ailleurs, une autre équipe du LEEISA travaille sur les questions de santé (dont le diabète et Alzheimer), de politique aux frontières, de droit du foncier, conjointement avec l’Observatoire Hommes-Milieux Oyapock.
Associé au groupement de recherche Littoral de Guyane sous influence de l’Amazone (Liga), une troisième équipe du LEEISA étudie les écosystèmes et les dynamiques des espaces littoraux et côtiers sous influence amazonienne, le littoral turbide le plus dynamique au monde.
Le laboratoire Ėcologie des forêts de Guyane
Le laboratoire Ėcologie des forêts de Guyane (Ecofog) mène des recherches sur la compréhension du fonctionnement de la forêt tropicale au sens large, en recoupant les principaux champs de l’écologie (biologie des populations, écologie des communautés, écologie fonctionnelle) avec des points forts sur les arbres, les micro-organismes du sol, les insectes et la végétation. D’autres équipes travaillent aussi sur les sciences du bois et la chimie des substances naturelles et en écologie chimique.
À la Réunion
L’île de la Réunion est une place stratégique pour mener des recherches au cœur de l’océan Indien.
Le laboratoire Processus infectieux en milieu insulaire tropical
Le laboratoire Processus infectieux en milieu insulaire tropical (Pimit) réalise des travaux dans le domaine de l’écologie de la santé et la diffusion des maladies émergentes dans l’océan Indien.
Le laboratoire Écologie marine tropicale des océans Pacifique et Indien
Le laboratoire Écologie marine tropicale des océans Pacifique et Indien (Entropie) regroupe à Nouméa et sur l’île de la Réunion, des écologues, des écophysiologistes et des généticiens marins ainsi que des spécialistes de la télédétection et du traitement du signal autour d’un projet commun. Leur objectif est de mieux comprendre le fonctionnement des écosystèmes marins et insulaires de l’Indo-Pacifique tropical dans le contexte du changement global afin de proposer des stratégies de conservation, de valorisation et de gestion durable.
En Nouvelle-Calédonie
Le laboratoire Écologie marine tropicale des océans Pacifique et Indien
Le laboratoire Écologie marine tropicale des océans Pacifique et Indien (Entropie) regroupe à Nouméa et sur l'île de la Réunion, des écologues, des écophysiologistes et des généticiens marins ainsi que des spécialistes de la télédétection et du traitement du signal autour d’un projet commun. Leur objectif est de mieux comprendre le fonctionnement des écosystèmes marins et insulaires de l’Indo-Pacifique tropical dans le contexte du changement global afin de proposer des stratégies de conservation, de valorisation et de gestion durable.
Le laboratoire Chimie bio-inspirée et innovations écologiques
Basé à Montpellier, le laboratoire Chimie bio-inspirée et innovations écologiques (ChimEco) réalise sur le site de la Nouvelle-Calédonie des travaux importants en réhabilitation écologique de sites miniers dégradés et de valorisation de ces procédés par une chimie verte innovante et bio-inspirée. Cette approche intégrée et interdisciplinaire de la phytoremédiation du nickel et du manganèse s’appuie sur des connaissances fondamentales en écologie végétale des plantes hyperaccumulatrices de métaux et écologie microbienne, et en chimie écologique et environnementale. Les fils conducteurs sont l’amélioration de la qualité environnementale et écologique des sites pollués et une gestion réfléchie des risques associés en apportant les moyens de les maîtriser dans la durée.
En Polynésie française
Le Centre de recherches insulaires et observatoire de l’environnement
Le Centre de recherches insulaires et observatoire de l’environnement (Criobe) se situe à la fois sur l’île de Moorea (face à Tahiti) et à Perpignan. Ce laboratoire est incontournable pour les études sur l’écologie des coraux et leurs réponses au changement climatique.
Labex Corail
Le Criobe porte le Labex Corail qui étudie les récifs coralliens face au changement global de la planète. Ce projet rassemble environ 80 % des scientifiques en France impliqués dans la connaissance des récifs coralliens opérant sur les trois grandes zones récifales tropicales. L'objectif du consortium est d'établir un centre d'excellence français pour les récifs coralliens se situant au plus haut niveau mondial des centres de recherche sur les récifs coralliens.