Michel Loreau et Jean Clobert ont reçu le Grand Prix de la Société Française d’Écologie et d’Évolution

Fondée en 1968, la Société Française d’Écologie et d’Évolution est une association dont le but est de faire rayonner les sciences de l’écologie et de l’évolution en France en y associant tous les écologues et évolutionnistes professionnels français.

Le Grand Prix de la Société Française d’Écologie et d’Évolution est un prix annuel, destiné à récompenser un écologue ou un évolutionniste pour l’ensemble de ses travaux et son dévouement aux Sciences de l’Écologie et de l’Évolution au sens large. Il est attribué tous les ans depuis 2009 et doté d’une médaille. Une tribune libre sur le site de la SFE² est également offerte au lauréat.

Michel Loreau

Après une riche carrière académique qui l’a amené de Bruxelles à Paris puis à Montréal, Michel Loreau est actuellement chercheur du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et directeur de la Station d'Ecologie Théorique et Expérimentale (SETE) à Moulis.

Ses travaux de recherche œuvrent à établir les fondements théoriques d’une nouvelle synthèse écologique qui intègre les perspectives divergentes de l’écologie des communautés, de l’écologie évolutive et de l’écologie des écosystèmes. Son principal thème de recherche au cours des vingt dernières années a été le rapport entre biodiversité et fonctionnement des écosystèmes et les conséquences écologiques et sociétales de l’érosion de la biodiversité. Mais il a également jeté les bases théoriques de trois domaines de recherche nouveaux qui abordent les dimensions spatiale, évolutive et sociétale de la biodiversité et du fonctionnement des écosystèmes : l’écologie des métacommunautés et des métaécosystèmes, l’écologie évolutive des écosystèmes et la dynamique et la durabilité des interactions homme-nature.

Il est membre de la Société Royale du Canada et de l’Academia Europaea et lauréat de plusieurs prix scientifiques nationaux et internationaux. Il a aussi été membre de nombreux comités scientifiques nationaux et internationaux et a consacré des efforts importants à promouvoir, à l’échelle internationale, de nouvelles initiatives de recherche et le lien entre science et politique dans le domaine de la biodiversité et des services rendus par les écosystèmes.

Jean Clobert

Durant sa vie professionnelle, Jean Clobert a développé trois thèmes de recherche principaux : l’écologie statistique par l’établissement de modèles statistiques d’estimation de paramètres populationnelles et par la promotion de modèles matriciels de dynamique de population. Suite à un post doc au Département de Zoologie d’Oxford, il a ensuite développé l’étude de la dispersion, trait démographiques très mal connu à cette époque. Jean Clobert s’est attaché à comprendre ce qui motivait la dispersion et quels étaient les traits morphologiques, physiologiques et comportementaux qui caractérisaient les individus dispersant.

Plus récemment, il s’est penché sur le rôle démographique de ces syndromes pour les métapopulations et les métacommunautés. Lors des dernières années, son intérêt s’est porté sur l’écologie expérimentale. Après avoir contribué à initier le CEREEB à Foljuif, lorsqu’il était directeur du laboratoire fonctionnement et Evolution des systèmes écologiques (ENS, UPMC), il a créé Station d'Ecologie Théorique et Expérimentale de Moulis (SETE) avec comme emblème le métatron et le métatron aquatique. Il a ensuite créé avec d’autres collègues l’infrastructure nationale AnaEE (qu’il a dirigé 8 ans) regroupant toutes les infrastructures expérimentales originales de l’INEE et de l’INRA. Il est l’auteur de plus de trois cents articles, chapitres d’ouvrage et ouvrages, et a été ‘highly cited’ durant plus de dix ans. Il est actuellement membre de l’Academia Europaea.

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